Retour du parc

Alexandre descendit de la voiture d'un bond et tira de ses précieuses poches un trousseau de clefs. Il saisit l'une d'entre elles et déverrouilla le local qui lui était réservé en tant qu'infirmier. Il ouvrit la porte et la tint à Zelda, attendant qu'elle entre avant lui et aspira avec délice lorsqu'il entra dans la pièce, l'odeur des produits chimiques lui avait toujours beaucoup plu.
Ils traversèrent la salle d'attente et se retrouvèrent dans le cabinet. Sans un mot, il ouvrit une petite armoire et y dénicha une bouteille brun transparent avec laquelle il s'approcha de Zelda. Il lui prit la main qui portait des traces de crocs assez profondes et qui commencait sérieusement à gonfler. Il n'y avait presque pas de sang, la blessure étant interne, mais il préféra désinfecter correctement les plaies. Une fois cela fait, il appliqua une crème sur la peau rougie par l'irritation afin de calmer l'inflammation et posa une compresse.
-Demain, elle devrait être encore plus gonflée. Il faudra alors remettre de la pommade, il lui tendit le tube, et une compresse. Dans 2 jours, elle dégonflera rapidement.

Zelda sorti rapidement de ses pensées

-...Ha, oui.

Faudrait-il qu'elle s'en souvienne encore. Enfin, Zelda decida de pour une fois se soigner correctement..

Le jeune homme avait presque oublié sa propre lèvre enflée quand il vit son reflet dans le miroir suspendu au mur. Il imbiba un coton du désinfectant et l'appliqua contre sa bouche.
N'ayant pas oublié ce qui le préoccupait tant pour le moment, il fixa Zelda droit dans les yeux et n'hésita pas:
-Qui vous battait ?

Les interogations revenaient à nouveau. Zelda ayant horreur de parler de son passé. Mais se dit qu'étant donné qu'Alexandre était quelqu'un de reservé, elle pourrait peut-être lui en parler, et cela pourrait l'aider..Elle soupira, et répondit

-Quand j'était encore en Espagne..J'avais 19 ans.. J'était avec un homme, tout ce qu'il y a de plus correcte et séduisant, d'apparance..Il plait enormément à mes parents.. Si cela s'est terminé, c'est parce que je suis venue ici avec Kenya et Manolito..

Elle avait du mal à croire elle même tout ce qu'elle venait dire d'une traite. Certe, ses paroles n'étaient pas complète, mais en temps normal, elle se taisait et se fermait à la moindre parole pouvant parvenir à ce sujet.

Alexandre sentit que la jeune femme peinait à lui laisser entrevoir une partie de son histoire. Bien sûr, il la comprenait. Mais il devait savoir.Il se dit avec un certain amusement noir que ce ne serait pas la psy qui analyserait les problèmes d'un patient, les rôles étaient inversés aujourd'hui.
Il s'appuya contre un mur, regardant toujours Zelda aussi franchement. Son petit ami... Ca ne l'étonnait pas. Il baissa un instant les yeux, ayant un flash d'à peine un quart de seconde, et cilla plusieurs fois.
-Je suppose qu'il y avait une raison. Buvait-il ? Lui refusiez-vous quelques chose ?

Zelda soupira

-Pour cela, il faut que je vous raconte toute l'histoire..

Zelda baissa legerement les yeux, hésitant fortement à dévoilé l'une de ces histoires entièrement. Detestant cela.

-Non, il ne buvait pas, je ne lui refusait rien, rien à voir avec les histoires habituelles..

Elle chercha son réconfort en regardant par la fenêtre, mais se sentant coincée et obligée de répondre, elle dévoila au compte goute des informations.

-En étant vague, je dirais que mes parents sont hauts-placés dans la monarchie espagnole. Non pas des personnes connues ou autre, mais ils ont un certains pouvoir. Si je m'étais laissé influancé comme le font trop d'adolescents, j'aurais été une de ces pestes, hautaines et fille à papa. Mais j'ai toujours rebuté ce monde.

Voyant qu'elle s'éloignait du sujet, elle revint sur ses paroles pour poursuivre

-Mon ex, prénommé Alvaro, est le fils d'amis très proche de mes parents, tout aussi "importants" entre guillemets qu'eux. Alvaro est un garçon brillant, qui a bien réussi et qui compte bien prendre la releve après ses parents, qui s'occupe et gère toute l'organisation de la ville de Cadiz. Mes parents, eux, s'occupe de Jerez. Mon union avec Alva leur était bien sûr favorable pour l'avenir de la région.

Zelda jetta un coup d'oeil, dehors, regardant Kenya s'amuser dans la cour.

-Enfin bref, ils adoraient Alvaro. Et ni lui, ni eux accepte que je soit partie ici, et que je ne veuille plus le voir.. Pour mes parents, c'est plus question politique qu'autre chose. Pour Alavro, il refuse de comprendre ma raison.

Zelda sentait ses yeux commencer à briller d'émotions.. Et pas des bonnes.

-Si il me frappait, c'est parce que il n'est pas normal. Il est violent de nature, la moindre raison était bonne que pour me faire souffrir, il aimait provoquer la souffrance, la voir mûrir et l'admirer, et ensuite recommencer.

Malgré le mal-être de Zelda, jamais elle n'aurait pleurer devant quelqu'un.

-Ils essaient tous de reprendre contact avec moi. Pour que tout ce passe comme ils le souhaite. Comme ils l'ont toujours rêvé. Et me disent que c'est ma faute. Au début, je les croyait, mais avec les temps, l'innoncence s'est méthamorphosé en haine envers eux.

Zelda n'en dit pas plus,fixant Alexandre, essayant de trouver une once de relaxation dans sa réaction prochaine.